Un pas de plus vers l’adéquation formation-emploi, le baccalauréat professionnel a démarré cette année. Quatre filières et quatre régions sont concernées dans un premier temps. L’adhésion des professionnels à ce projet l’entoure de toutes les garanties de réussite. Toutefois, le déficit en ressources humaines pédagogiques estimé à 30.000 personnes laisse planer des doutes quant à la qualité des formations.
Le baccalauréat professionnel repose sur un système d'orientation qui commence dès la 3ème année du lycée collégial et qui permettra aux élèves de faire le choix entre l'enseignement général, technologique, la formation professionnelle ou l'enseignement professionnel. La formation pour ce bac dure trois années pour ceux qui choisissent cette option dès la première année du lycée qualifiant, avec une perspective professionnelle dès l’obtention du diplôme. Quant à l’organisation pédagogique de la formation, elle s’articule autour de trois composantes principales : des cours d’enseignement général dispensés au sein des lycées assurant la formation théorique de base, des cours et travaux pratiques réalisés dans les centres de formation professionnelle correspondant aux modules professionnels, et des stages pratiques effectués dans les entreprises.
La mise en place du baccalauréat professionnel se justifie, selon le Ministère de l’Education Nationale et de la Formation Professionnelle, par une demande expressément formulée par des secteurs d’activité qui sont à la recherche de profils disposant de compétences professionnelles bien définies. Ainsi, quatre spécialisations-métiers sont concernées par l’offre du bac pro au titre de la rentrée 2014/2015. Il s’agit de la maintenance industrielle, l’industrie mécanique, la construction aéronautique et la conduite d’une exploitation agricole. Les quatre filières de bac pro sont implantées, dans un premier temps, dans les académies régionales du Grand Casablanca, de Rabat Salé Zemmour Zair, du Gharb Cherarda Bni Hssein et de Tanger-Tétouan.
Malgré l’adhésion des autorités de tutelle et des professionnels au projet de lancement du bac pro dès cette rentrée, d’autres parties prenantes pensent que les moyens ne sont pas encore réunis pour assurer la mise en place et le développement d’un dispositif de formation pareil. C’est le cas des syndicats affiliés au secteur qui ont exprimé leur étonnement du lancement de cette formation qui exige un taux d’encadrement élevé comparativement aux bacs généraux et technologiques, dans un contexte marqué par un énorme déficit en ressources humaines pédagogiques et qui est estimé aujourd’hui à 30.000 personnes.
Bac Professionnel / Bac Technologique : Quelles différences ?
Le bac technologique et le bac professionnel se préparent tous les deux en trois ans après l’enseignement collégial. Les deux types de bac proposent aux lycéens des enseignements plus concrets que les bacs généraux. Mais ils sont très différents l’un de l’autre.
D’abord, c’est au niveau de l’approche pédagogique que les différences sont sensibles, au moment au le bac techno privilégie une dimension scientifique basée sur l’expérimentation en laboratoire, le bac pro, lui, vise des compétences pratiques opérationnelles en entreprise.
Ensuite, à la différence du bac pro qui vise l'insertion directe dans la vie professionnelle, le bac technologique est destiné à être complété par des études supérieures, notamment en BTS, DUT ou dans des écoles supérieures d’ingénieurs ou de commerce.
Enfin, les lycéens inscrits en bac pro sont scolarisés dans un lycée professionnel, alors que ceux du bac techno dans un lycée général et/ou technologique qui sont deux structures pédagogiquement différentes.
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